Origine du Kalarippayattu
Le Kalarippayatt, ou Kalarippayattu, est un art martial millénaire originaire du sud de l’Inde (Kerala). Selon certaines légendes, il serait le plus ancien des arts martiaux et aurait inspiré le Kung-fu des moines Shaolin. Kalarippayattu signifie, en malayalam (langue dravidienne parlée au Kerala), « le lieu des exercices » (de kalari കളരി) ou encore arène, gymnase et ppayat പയററ് signifiant combattre, s’exercer, pratiquer.
Les gurû de kalarippayatt, appelés gurukkal, sont guerriers et médecins, car ils sont censés connaître les techniques qui tuent mais aussi celles qui soignent.
Le Kalarippayattu a été enseigné au Kerala pendant des siècles. Il est profondément enraciné dans la culture indienne et a une forte influence sur le plan social. Le Kalaripayattu est un art du mouvement, dans lequel sont mis au premier plan la dynamique, la flexibilité et un sentiment de mieux connaître vous-même et votre corps.
En plus d’entraîner la force, la flexibilité et l’endurance, l’augmentation de la conscience du corps, de la conscience de soi et de la concentration sont au centre des efforts. Le corps entier est sensibilisé et formé à la vigilance et l’attention. On dit que le corps est oeil (le corps Devient tous les yeux) pour l’unité du corps et de l’esprit.
Le Kalarippayattu et l’Ayurveda
Le Kalarippayattu est une méthode de santé intimement liée à l’Ayurveda (médecine préventive) et à ses massages. S’appuyant sur le comportement de 8 animaux (le lion, le serpent, l’éléphant…), cette pratique développe des Maipayat harmonieux (suite de techniques) qui permettent une expression corporelle riche : souplesse, coordination, souffle et sens de l’espace. Il comporte des exercices spécifiquement conçus pour une maîtrise complète du corps (équilibre, souplesse, réflexes, tonicité musculaire, santé générale…), des techniques de combat armé et à mains nues, ainsi que des massages thérapeutiques fondés sur la connaissance des points vitaux.
L’apprentissage du Kalarippayattu et les étapes
Le Kalaripayattu convient à tout le monde. Il peut-être particulièrement utile aux danseurs, athlètes, acteurs, praticiens de yoga et aux enfants. Grâce à une combinaison d’exercices physiques, et l’apprentissage de certaines positions, les étudiants obtiennent la flexibilité et la force nécessaire.
Le kalarippayatt se pratique généralement dans le kalari, une salle de 14 m sur 7, parfois sous terre. Il se caractérise par des positions très basses portant des noms d’animaux ainsi que par de nombreux sauts très hauts. Il y a deux styles différents de Kalarippayattu : le style du Nord, Vadakkan, et le style du sud, Thekkan. Un troisième style, Madhya Keralam, est né plus récemment des deux premiers. Celui-ci est pratiqué principalement dans le Kerala central. Dans les deux premiers styles, une dizaine d’armes sont encore enseignées parmi les dix-huit armes qui étaient étudiées autrefois. Dans la tradition locale, il fallait plusieurs années pour maîtriser une seule arme.
Les quatre étapes de la formation Kalari :
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Meythari – le travail du corps :
Pour préparer le corps aux mouvements dynamiques, les élèves apprennent des exercices pour maîtriser l’équilibre tant au niveau du sol que durant les sauts, la concentration durant le combat, le développement de la souplesse et de la force. L’enseignant attache une grande importance à ce que la posture soit bien précise. L’étudiant avancé cherchera à comprendre l’influence entre l’équilibre physique et les flux d’énergie dans le corps.
Le Kalarippayattu inclut également l’usage de différentes armes dont l’usage et la technique seront amenés progressivement dans les étapes suivantes, à commencer par les armes en bois.
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Kolthari – le combat aux bâtons :
Cette étape ne démarre qu’après la préparation intensive du corps. Dans la formation de base (Maipayat) sont pratiquées les mouvements appris avec diverses armes en bois. A mesure des progrès de l’élève, les armes en bois introduites sont de plus en plus courtes : Le Kettukari ou Vaddi (bâton à 5 pieds de longueur), le Muchan (bâton à 2 pieds de longueur dont l’épaisseur d’une extrémité est d’environ 3 cm de diamètre et de l’autre d’environ 1,5 cm de diamètre), le Otta (bâton incurvé d’une longueur de moins de 60 cm.
Bien qu’il s’agit de se former à la fois à la défense et à l’attaque, nous voyons en tant que spectateur une unité des deux combattants, avec des mouvements en harmonie qui se complètent parfaitement.
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Ankathari – la lutte avec les bras métalliques
A un stade plus avancé, d’autres armes sont introduites, dont l’utilisation nécessite un haut degré de précision. Aujourd’hui ne se pratiquent que quelques-unes des armes métalliques d’origine. La pratique démarre tout d’abord en luttant contre la même arme, puis contre une arme différente. L’élève commence par le daga ou Kadari (poignard curvé par détail à deux tranchants), le Vaal-Keddayam (épée à deux tranchants et bouclier), le Khathi (poignard), le Ouroumi (épée flexible à deux tranchants), arme extrêmement dangereuse, pouvant même être fatale au pratiquant dans un instant d’inattention, et enfin la lance à deux tranchants.
Ici, l’étudiant apprend des méthodes d’autodéfense. Lors de la pratique cette technique à mains nues, les points Marma (vitaux) sont appris et approfondis. Les points Marma sont des points importants dans notre corps qui sont utilisés dans l’art martial ciblé. Dans le cadre du traitement Ayurveda, ils peuvent également servir à équilibrer les Chakra.
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Indian Swaas propose des cours et stages de Kalarippayattu tout au long de l’année, enseignés par Shyne Tharappel Thankappan.